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Avez vous déjà entendu parlé du cimetière des ordinateurs au Ghana? Il s’agit d’une immense décharge de déchets électroniques provenant d’Europe ou d’Amérique. La notion d’écologie décoloniale, introduite récemment par le livre de Malcom Ferdinand pourrait s’illustrer par cet exemple…
Sommaire
Propre chez soi et salir chez les autres
En Europe et aux Etats Unis, les rues sont plutôt propres. Les moyens mis en place par les gouvernements locaux et nationaux permettent aux citoyens de vivre dans un cadre assez plaisant à ce niveau là. Poubelles de tri, nettoyages municipaux, enlèvement des encombrants…Oui mais ou vont ces déchets? J’ai voyagé dans plusieurs pays d’Afrique et j’ai toujours été choquée par tous ces déchets qui jonchent le sol. A Madagascar, pays d’une grande diversité, je me suis rendue compte que le pays était littéralement pillé de ses richesses naturelles au profit des Occidentaux. En prenant du recul, je n’ai pu que constater que les moyens mis en oeuvre pour lutter contre cette pollution d’origine locale et étrangère n’étaient pas forcément au rendez-vous. La plupart des pays du sud subissent de plein fouet la pollution exportée des pays d’Europe.
Pour illustrer cela : les exploitations de minerai d’uranium sont localisées au Niger, le pétrole est extrait majoritairement en Afrique (Gabon, Lybie, Congo…) et les essais nucléaires ont plutôt lieu bien loin des Européens (Polynésie par exemple). Quant aux déchets électroniques, les pays Européens aiment bien envoyer leurs déchets électroniques en Afrique, via des cargos. Ces déchets sont ensuite abandonnés à ciel ouvert, et chargent les lieux de monoxyde d’azote et de dioxyde de soufre, extrêmement toxiques, comme c’est le cas du Ghana.
L’écologie devrait être traitée de manière globale
L’écologie est à mon sens l’affaire de tous, et doit être appliquée de manière internationale, sans notion de frontières. Car pensez vous que les animaux ont conscience des barrières que nous avons établi? Bien évidemment non, mais ils subissent fatalement notre pollution internationale.
L’écologie ne doit pas être réservée aux pays développés. Nous devons raisonner au nom de notre planète et non pas au nom de nos frontières. Car salir chez son voisin pour se donner bonne conscience, c’est pas joli joli non? Cela peut même être considéré comme du « racisme écologique ».
Les pays riches devraient donc investir dans des solutions qui vont aussi préserver les pays voisins ou plus éloignés. Il reste important de préserver les écosystèmes dans leur globalité car tout est lié dans la biodiversité! L’Europe et l’Amérique puisent dans les richesses des pays du Sud, si elles sont amenées à disparaitre, alors c’est tout le monde qui sera impacté.
Pour terminer je vous conseille la lecture du livre de Malcolm Ferdinand qui reprend notamment l’histoire coloniale dans les Caraïbes pour expliquer de manière claire cette philosophie d’Ecologie Coloniale.
A bientôt sur Actubio.fr
Elise