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Aujourd’hui quand on regarde ce que nous produisons on constate que finalement, trop souvent, la seule réponse trouvée à notre sur-consommation c’est le recyclage.
Intéressant oui, car finalement, on rentre dans une économie ou rien ne se perd et tout se transforme (économie circulaire): cela permet finalement de réduire nos déchets. D’ailleurs on voit partout la mode du zero waste se répandre et cette prise de conscience est plutôt positive non?
Néanmoins, après avoir lu le livre « Le recyclage, le grand enfumage » ma perception des choses est tout de même un peu différente.
Sommaire
Le recyclage est souvent utilisé comme argument pour un système basé sur le jetable
De nos jours, entre les produits à usage unique qui se sont multipliés sur le marché (un exemple récent : le fameux masque), les produits de mauvaise qualité et les astuces de l’obsolescence programmée par les industriels: on ne fait qu’augmenter la masse de déchets en tout genre.
En parallèle de cela, la production de plastique ne cesse d’augmenter partout à travers le monde. On exporte et importe de plus en plus de produits, ce qui nécessite un emballage pour assurer le transport des marchandises. La consommation de ressources continue d’augmenter pour produire. On a même été séduit avec des matériaux ou des emballages qui à ce jour, ne trouvent même pas une solution de recyclage!
C’est ainsi le cas du PVC qui contient du chlore, non recyclable. Mais aussi le cas du PET opaque (vous savez : il est utilisé pour les bouteilles de lait) qui lui non plus n’est pas recyclable. De nos jours seuls la moitié des emballages plastiques peuvent être recyclés. Et lorsque l’emballage d’un aliment par exemple est recyclable, certaines marques n’hésitent pas à s’en servir comme une bonne excuse pour continuer à utiliser des ressources extrêmement polluantes, coûteuses et qui se raréfient.
Du greenwashing pour une bonne conscience
C’est le cas par exemple des fameuses capsules de café en aluminium. Aujourd’hui, la fameuse marque représentée par Georges Clooney se targue d’avoir mis en place une filière de recyclage des capsules. Encore heureux que cette marque a pensé à cela car c’est une vraie catastrophe écologique! Jusqu’à présent aucune remise en question de ce type de produit n’existe: et c’est fort dommage. Nous continuons de consommer et de jeter sans penser aux répercussions. Finalement boire un bon café dans une capsule en aluminium n’est pas si grave puisque c’est recyclé! Ce raisonnement est tellement réducteur…C’est juste un alibi à de la surconsommation de ressources. Il serait grand temps que l’ère du jetable cesse et que la durée des produits augmente.
Le recyclage ne suffit pas !
Il devient urgent que les industriels soient responsables dans la prise en charge du déchet et qu’ils emploient l’éco-conception dans la fabrication des emballages. En effet, ne dit-on pas que « le meilleur déchet est celui qui n’est pas produit »? Les mesures d’éco-modulation (sorte de « malus » imposés aux industriels qui n’emploient pas des emballages recyclables) semblent à ce jour, peu dissuasives pour les fabricants…
Le recyclage également, même si il permet de limiter des déchets, va lui aussi nécessiter de nombreuses autres ressources et une consommation d’énergie pour re-fabriquer autre chose derrière. Voilà sans doute la limite du recyclage.
Heureusement des solutions existent et permettent de garder espoir.
De l’innovation, du réemploi, et de la réduction du déchet à la source
Il existe heureusement des actions mises en place ces dernières années qui restent encourageantes. Par exemple, en 10 ans, la bouteille d’eau en plastique a perdu 40% de son poids grâce à l’innovation. Les ventes en vrac de produit se multiplient même dans les grandes surfaces (c’étaient encore impensable il y a quelques années souvenez vous!).
Le réemploi des emballages revient sur le tapis alors qu’il existait déjà avant l’ère du « tout-plastique » (ma mère me racontait que petite fille, le lait était dans des bouteilles en verre qu’on gardait pour les re-remplir!). Les consignes de verre sont remises en place. On garde désormais de plus en plus des contenants pour aller chercher uniquement le produit même. Intéressant non 🙂
Egalement, la notion de « consommation locale » n’a jamais eu autant de succès que maintenant. Plutôt que de consommer des produits venant de milliers de kilomètres, le consommateur apprend, petit à petit (encore trop timidement à mon goût!) à être locavore. Car rappelons le: en consommant local, on réduit les coûts d’emballage et on maintient des emplois.
Les industriels, qui font parti de la solution, doivent assumer l’impact environnemental de ce qu’ils produisent. Mais le consommateur a, quant à lui, le dernier mot par son acte d’achat ou son refus de consommer. A nous de jouer donc !
A bientôt sur Actubio.
Elise