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Sea Moss (Mousse de mer) : un superaliment à consommer avec modération
La mousse de mer, également appelée sea moss ou Irish moss, est une algue rouge qui suscite un engouement croissant dans le monde du bien-être. On la voit partout en ce moment sur les réseaux sociaux. Elle est vantée pour sa richesse en minéraux et ses bienfaits potentiels pour la peau, la digestion, l’immunité ou encore la santé thyroïdienne. Mais faut-il pour autant en consommer les yeux fermés ? Pas si vite ! Mon article fait le point sur ses propriétés et ses précautions d’usage.
Les bienfaits supposés de la mousse de mer
La mousse de mer est naturellement riche en minéraux essentiels, tels que :
- L’iode, indispensable au bon fonctionnement de la thyroïde ;
- Le fer, qui contribue à lutter contre la fatigue ;
- Le magnésium, le calcium, le potassium, le zinc, et bien d’autres oligo-éléments ;
- Des fibres, qui favorisent une bonne digestion.
Certains adeptes lui prêtent également des propriétés antibactériennes, anti-inflammatoires et même aphrodisiaques. Elle est souvent consommée sous forme de gel, de gélules ou intégrée à des smoothies. Ca devient un peu le complément alimentaire star après le collagène !
Mais attention : la science ne confirme pas encore tous ces bienfaits. Les études sérieuses sur la mousse de mer restent rares et incomplètes.
Une consommation à encadrer
Si la mousse de mer est en général bien tolérée, elle n’est pas exempte de risques. L’un des points de vigilance concerne sa teneur en iode. Un apport excessif peut perturber le fonctionnement de la glande thyroïde, entraînant des troubles hormonaux, voire une intoxication à l’iode. Cela peut se traduire par :
- Une hyperthyroïdie (trop d’hormones thyroïdiennes) avec symptômes comme perte de poids soudaine, nervosité, insomnie ou palpitations cardiaques ;
- Une hypothyroïdie paradoxale, dans certains cas, provoquée par une surcharge d’iode ;
- Un déséquilibre hormonal global, surtout chez les personnes sensibles (adolescents, femmes enceintes, personnes âgées).
Risques liés aux métaux lourds
Les algues marines, y compris la mousse de mer, ont la capacité naturelle d’absorber les substances présentes dans leur environnement, y compris les polluants. Lorsqu’elles sont récoltées dans des zones industrielles ou côtières contaminées, elles peuvent contenir :
- Du mercure ;
- Du plomb ;
- De l’arsenic.
La consommation prolongée de produits contaminés peut entraîner des troubles neurologiques, des problèmes rénaux ou des perturbations du système immunitaire. Il est donc impératif de choisir une sea moss issue de zones de récolte contrôlées, testée pour sa pureté, et proposée par des marques de confiance.
Interactions médicamenteuses possibles
La mousse de mer peut aussi interagir avec certains traitements médicamenteux. Il convient d’être particulièrement vigilant si vous prenez :
- Des traitements thyroïdiens (lévothyroxine, antithyroïdiens…) ;
- Des anticoagulants ;
- Des médicaments pour le cœur (en raison de la richesse en potassium) ;
- Ou si vous suivez un régime strict sans iode.
Demandez toujours l’avis de votre médecin ou pharmacien si vous avez le moindre doute.
Quelle quantité consommer ?
La clé, comme souvent, réside dans la modération. Une cuillère à soupe de gel de sea moss par jour est généralement considérée comme une portion raisonnable pour un adulte. Inutile d’en faire plus : votre organisme n’a pas besoin d’une surdose de minéraux pour fonctionner. Un excès peut même faire plus de mal que de bien.
Comment bien choisir sa mousse de mer ?
Voici quelques conseils pour éviter les mauvaises surprises :
- Préférez la mousse de mer sauvage à celle cultivée en bassin ;
- Évitez les produits blanchis, trop transformés ou aux couleurs trop éclatantes ;
- Vérifiez que le produit est sans additifs, sans conservateurs et sans excès de sel ;
- Lisez les rapports de tests de métaux lourds, souvent disponibles sur les sites des fabricants sérieux.
Si vous l’achetez en vrac ou sous forme séchée, il est recommandé de bien la rincer, de la faire tremper et de la cuire légèrement pour réduire sa teneur en iode.
La mousse de mer peut être un atout santé dans le cadre d’une alimentation équilibrée, à condition d’être consommée avec modération. Comme pour tout superaliment, elle ne remplace ni une alimentation variée, ni un mode de vie sain. Renseignez-vous, choisissez-la avec soin, et n’hésitez pas à demander un avis médical – surtout si vous avez une pathologie ou suivez un traitement.
A lire aussi à ce sujet (en anglais) : https://www.nationalgeographic.com/health/article/sea-moss-health-benefits-effects
A bientôt sur Actubio !
Elise