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Gaspillage alimentaire : un accord avec les distributeurs

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  • Dernière modification de la publication :7 juin 2021
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Elise
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Voilà une aberration de notre monde d’aujourd’hui: alors que certaines populations crèvent de faim, le gaspillage alimentaire bat son plein dans les pays développés. Dès qu’une banane est sortie de son régime ou qu’une tomate est brisée de sa grappe, vous pouvez être sûrs qu’elle finira à la poubelle des supermarchés.

Un petit espoir renait avec la signature, le 27 août dernier en présence des représentants des grandes enseignes de supermarchés et de la ministre du Développement Durable, Madame Ségolène Royal. Il s’agit de la convention d’engagement volontaire en faveur de la lutte contre le gaspillage alimentaire. Pour résumer, les grandes enseignes s’engagent à abandonner la destruction alimentaire systématique des produits invendus et à en faire profiter des associations caritatives.

Dans un supermarché, c’est en moyenne 350KG de produits frais qui partent à la poubelle toutes les semaines…

Cela représente 10% du gaspillage alimentaire (70% du gaspillage est effectuée par les ménages, et le reste par la restauration).

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Les supermarchés ont tout à y gagner en proposant les invendus aux organismes associatifs: abattements fiscaux et suppression des frais de destruction des invendus. Mais du côté des associations, la logistique à mettre en place n’est pas simple. Le manque de bénévoles, de frigidaires pour stocker, de camions empêche la pratique de se développer correctement en France. Toutefois, 500 millions de repas sont distribués chaque année, ce qui reste un chiffre honorable…Mais aussi alarmant puisque la demande ne cesse de croître.

La convention dans laquelle s’engage les grandes enseignes est accompagnée d’une nouvelle mesure intéressante : la suppression des dates limites d’utilisation optimale (DLUO) sur certains produits non périssables, comme le sucre ou le vinaigre. En même temps, je savais même pas qu’il y avait une date sur ce type de produits!! Cette date « est souvent source de confusion pour le consommateur qui l’apparente à une date limite de consommation (DLC) » explique Ségolène Royal.

Sûrement un coup médiatique de notre ministre avant la COP21 (21e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 2015 (COP21/CMP11), car il ne s’agit pas d’une loi, aucune contrainte ne va exiger les supermarchés à se contraindre à ce type de pratiques (pas d’amande prévue!). Mais un petit pas vers une logique anti-gaspillage et la « javellisation » de notre nourriture…

A bientôt,

Elise

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