On en entend parler partout. Le kale (prononcez kayle), ce fameux chou frisé starisé sur les réseaux sociaux, est devenu le symbole d’une alimentation saine et branchée. Il est bourré de calcium, de magnésium, de potassium, de vitamine K, de vitamine C, et truffé d’antioxydants. Bref, sur le papier, il a tout du super-héros végétal.
Mais derrière cette image de super-aliment se cache une vérité un peu moins reluisante… et il est temps d’en parler.
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Ce que le marketing ne dit pas : la face cachée du kale
Dans une étude menée par le biologiste moléculaire Ernie Hubbard, on apprend que certains légumes verts très prisés — dont le kale, le brocoli et le chou-fleur — présentent des taux préoccupants de métaux lourds. Thallium, césium, nickel, plomb, cadmium, aluminium, arsenic… la liste donne des sueurs froides.
Comment ces toxiques se retrouvent-ils dans nos assiettes ? La réponse est dans la terre. Les sols, de plus en plus pollués par l’industrie, les pesticides ou encore les retombées industrielles, transmettent ces substances indésirables aux cultures, notamment aux légumes à feuilles.
Et quand on sait que l’accumulation de métaux lourds dans l’organisme est associée à de nombreux problèmes de santé, dont certains cancers… eh bien, on comprend vite que le kale mérite d’être consommé avec prudence.
Mais alors, faut-il bannir le kale de son assiette ?
Pas nécessairement. Comme toujours, tout est une question d’équilibre, de bon sens et de provenance.
Optez pour du kale bio, cultivé localement si possible, par des producteurs qui soignent la qualité du sol.
Variez les légumes à feuilles, pour éviter une trop grande accumulation de résidus potentiels. Alternez avec des blettes, épinards, cresson ou roquette.
Lavez-le soigneusement, surtout s’il n’est pas bio. Cela ne retire pas les métaux lourds absorbés par la plante, mais réduit au moins les résidus de surface.
Petit rappel : c’est quoi le kale au juste ?
Le kale est un chou ancien, longtemps oublié, qui a fait un retour fracassant aux États-Unis à partir de 2007. Selon le Département américain de l’Agriculture, on comptait 954 fermes cultivant du kale en 2007… contre plus de 2500 en 2012 !
Depuis, il a traversé l’Atlantique et s’est imposé dans les rayons des boutiques bio, chez Monoprix ou dans les restaurants trendy. Adoré par les stars, mis en avant dans les smoothies verts et les cures detox, il est devenu un emblème du healthy lifestyle.
Comment le consommer sans se lasser ?
- En smoothie vert, avec pomme, citron et gingembre pour un coup de fouet matinal.
- Sauté à la poêle avec de l’ail et de l’huile d’olive.
- Cuit à la vapeur pour accompagner un plat végétarien.
- En chips au four pour une alternative originale aux snacks industriels.
Le kale reste un légume riche en minéraux, en fibres, et il peut tout à fait s’intégrer dans une alimentation équilibrée. À condition, bien sûr, de faire attention à sa provenance et à ne pas en abuser.
A très vite,
Elise